Aujourd’hui, la commission de la politique de sécurité du Conseil national a décidé de rejeter l’initiative contre le commerce de guerre sans aucune contre-proposition. Le GSsA et les Jeunes Verts sont indignés que pour la majorité de la commission  les investissements dans le commerce de la mort  doivent rester possible.

L’initiative contre le commerce de guerre qui a été soumise l’été dernier par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), les Jeunes Verts et plus de quarante autres organisations après seulement 15 mois de récolte. Aujourd’hui, mardi , la Commission de politique de sécurité du conseil national (CPS-N)  a recommandé le rejet de l’initiative sans contre-proposition.  L’initiative exige l’interdiction de toute forme de financement des producteurs de matériel de guerre par la Banque nationale suisse (BNS) et les institutions de prévoyance publique et professionnelle. En rejetant,l’initiative contre le commerce de gurre, la CPS-N laisse passer l’occasion unique de renforcer le droit de la population à s’exprimer et d’assumer la responsabilité de la Suisse en tant que l’une des plus grandes places financières du monde.

L’évolution de la situation géopolitique de la semaine dernière montre de façon exemplaire pourquoi l’initiative contre le commerce de guerre est plus nécessaire aujourd’hui que jamais. La décision de Donald Trump selon laquelle l’armée américaine peut à nouveau utiliser des mines anti-personnel va sans aucun doute aussi stimuler leur production. Aline Bressoud, co-secrétaire politique du GSsA, déclare : „Les armes doivent d’abord être financées avant de pouvoir être produites. En 2019, la BNS a investi à elle seule plus de 2 milliards de francs dans des entreprises qui produisent du matériel de guerre prohibés internationalement. C’est inacceptable“.

Julia Küng, co-présidente des Jeunes Verts suisse ajoute : „Ces investissements sont incompatibles avec la neutralité et la tradition humanitaire de la Suisse. L’initiative contre le commerce de guerre offre la possibilité de corriger cette situation et donne à la Suisse la chance de renforcer sa crédibilité dans le domaine de la sécurité et de la politique étrangère“.